Systèmes d’information géographique en Algérie

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Résumé

Les systèmes d’information géographique (SIG) sont d’abord et avant tout des systèmes de gestion de bases de données (SGBD). En tant que tels, ils permettent l’acquisition, la manipulation, l’analyse, la gestion et la présentation d’attributs décrivant des objets. La particularité de ces systèmes se situe dans le type de données qu’il est possible d’y intégrer : les SIG permettent de traiter les données spatiales en plus des données descriptives (attributaires). Ainsi, la localisation, la forme et les relations spatiales des objets se trouvent explicitement décrites dans le système. La force analytique d’un SIG réside dans la possibilité de mettre en relation les données descriptives et spatiales de différentes classes d’objets sous forme de tables dans les SGBD relationnels traditionnels. La mise en relation de ces couvertures est rendue possible par l’utilisation d’un même système de référence spatiale. C’est donc par les positions spatiales que les relations sont explicitées. Les analyses peuvent porter autant sur la position spatiale des objets que sur leurs attributs descriptifs ou simultanément sur ces deux aspects. Comme les archéologues sont depuis longtemps conscients de la dimension spatiale de leurs données, l’adoption des SIG dans la discipline s’insère dans une évolution méthodologique naturelle qui a débuté par les cartes de distributions, puis s’est poursuivie avec les méthodes quantitatives. Les premières références à des SIG en archéologie datent du début des années 1980, alors qu’on envisage les possibilités de ces systèmes pour résoudre des questions d’ordre spatial, notamment pour les analyses régionales. Les premières mentions soulignent particulièrement l’apport possible de ces technologies pour la modélisation, mais rapidement tous les domaines spatiaux de l’archéologie ont bénéficié de ces technologies. Grace à son patrimoine archéologique et historique, l’Algérie offre d’énormes potentiels pour la prolifération de telles bases de données et systèmes de gestion de l’information, il est très important, grâce à ces techniques de quantifier afin de divulguer et rendre public cet important patrimoine au vue du monde entier. Ces innovations technologiques sont en faveur de la création de nouvelles professions et débouchés.

Biographie

Fawzi DOUMAZ Istituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia (INGV), Rome – ItalieGéologue de formation (géotechtonicien) diplômé de l’USTBH, Fawzi DOUMAZ a travaillé comme chercheur au CRAAG dans le domaine de la sismotectonique et paléosismologie. Très tôt il s’est intéressé à l’informatique appliquée aux géosciences.
Il est chercheur senior à l’institut national de géophysique et vulcanologie de Rome au sein d’une équipe de télédétection. Il est actuellement responsable d’une unité de projet qui s’occupe de la communication d’information sismométrique en temps réel pour la protection civile italienne et de développement d’application client/serveur en environnement SIG. Il est impliqué dans de nombreux projets en vulcanologie, sismologie et d’information technology. Il fait partie du groupe de coordination national des activités GIS et Data management de l’INGV. Dans le cadre des activités de recherches de l’INGV en antarctique il a fait partie de trois expéditions au pôle sud pour développer des logiciels pour les observatoires géophysiques.

F. Doumaz maitrise l’anglais, l’italien et le français ainsi que l’arabe. Il est auteur de plusieurs publications et de logiciels ainsi que d’infrastructures informatiques pour la gestion des données géographiques.