Résumé
En Europe déjà puis sur les autres continents, l’archéologie, jusqu’aux années 1950, ne s’est intéressée qu’aux époques antiques (mondes égyptien, gréco-romain, achéménide…), influencée et dynamisée par la campagne napoléonienne en Egypte. Depuis peu, les périodes dites du Moyen Âge (chute de l’Empire romain/Renaissance), soit près de 1000 ans, sont abordées avec plus d’intérêt.L’Algérie n’a retenu l’intérêt des chercheurs que pour les périodes des colonisateurs antiques. Un pan entier, regroupant les années qui suivirent la première conquête arabe jusqu’à la deuxième vague – dite des Beni Hillal- reste mal connu. Pourtant, ici comme ailleurs, les pouvoirs locaux ou territoriaux, les communautés vont chercher à se protéger des razzias, des luttes entre clans, des envahisseurs. Tous cherchent à protéger leurs villes et villages, leurs richesses et à contrôler le territoire et les communications.
Les vestiges qui subsistent, peu étudiés, montrent qu’il existe en Algérie, entre le VIIe et le XIIe siècle, des structures fortifiées, ayant leur propre originalité, intégrant des influences extérieures mais qui donnèrent naissance à des phénomènes spécifiques.