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Saint Augustin et le temps

Résumé

L’analyse de l’idée du temps que présente le livre XI des Confessions est célèbre. Analyse philosophique, dit-on souvent. En réalité, la méditation d’Augustin sur le temps, telle qu’elle est proposée là, ne peut se comprendre en plénitude que si on la replace dans l’ensemble de ses conceptions et de son expérience religieuse – dans le questionnement qui ne cessa d’être le sien sur le rapport entre l’éternité immuable qui est le propre de Dieu et la temporalité changeante qui est la condition des créatures : pour l’essentiel, comment (par quel chemin, ou, mieux, par quelle médiation) l’homme – c’est-à-dire aussi bien chaque individu que l’humanité tout entière, l’un et l’autre engagé dans l’histoire, personnelle ou collective – obtient-il de dépasser le temps évanescent, tendu dans un présent sans consistance entre un passé qui n’est plus et un futur qui n’est pas encore ? L’intervention prendra la forme d’une enquête qui, s’attachant à décrire comment Augustin essaie de se représenter le temps, ne sépare pas cette représentation des lignes majeures et des notions-clés qui commandent l’intelligence de ce que crut, pensa et vécut l’évêque d’Hippone.

Biographie

MATTEI PaulAncien élève de l’ENS de Saint-Cloud, agrégé des Lettres, professeur de langue et littérature latines à l’Université Lumière (Lyon 2) et conseiller scientifique de la collection « Sources Chrétiennes », membre de l’Académie Pontificale de la Latinité, Paul Mattei a pour champ de recherches : le christianisme ancien ; la patristique latine (IIIe-VIe siècle).

Ses livres :
En collaboration avec S. Lancel, Pax et Concordia. Chrétiens des premiers siècles en Algérie (Ier-VIIe siècles), 120 p.,
Alger 2003 (préface d’A. Mandouze ; postface de J.-N. Guinot) ;
Le christianisme antique (Ier-Ve siècle), éd. « Ellipses », Paris 2002 (réimpr. 2004 ; 2e éd.2011, 188 p.) ;
Le christianisme antique. De Jésus à Constantin, coll. « U », 2008,  (2e éd., 2011, 319 pages ; trad. italienne, 2012) ; dans la coll « SC», seul ou en collaboration, trois éditions traduites et commentées:
Tertullien, Le mariage unique (n° 343), Tertullien, Le voile des vierges (n° 424), Cyprien, L’unité de l’Église (n° 500).

Il prépare, pour la même colletion, seul : Novatien, La Trinité ; Ps.-Cyprien, Le rebaptême (editio maior du texte latin pour le Corpus Christianorum; Ambroise, Cinq livres sur la foi ; en collaboration : Tertullien, L’âme ; La résurrection des morts ; pour la « Bibliothèque augustinienne », en collaboration : Augustin, Contre Fauste le manichéen, 33 livres.

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